Sarah Connolly
Pourquoi est-ce que j'ai choisi de vous parler de Sarah Connolly?
Parce que c'est une mezzo-soprano.
Comment ça "et c'est tout?"?
Oh bon, d'accord, j'ai décidé de vous parler de Sarah Connolly parce que c'est une mezzo-soprano et que je n'aime pas les mezzo-soprano. Non en fait, je n'ai rien contre elles, on va dire que c'est un timbre de voix qui ne me séduit pas (probablement du fait de la tessiture "intermédiaire", je trouve que c'est une voix qui manque souvent de "caractère").
Enfin, ça c'est d'habitude... (enfin mon habitude à moi, et j'avoue ne pas connaître toutes les mezzo qui soient!) Bref, tout ça pour dire que je n'apprécie pas vraiment les mezzo-sopranos, sauf que la, je sui tombée sur l'enregistrement du Jules César de Haendel avec Sarah Connolly dans le rôle titre.
Et je sui restée bouche bée. Pourtant, ce n'était pas facile: 1 c'est une mezzo sprano, 2 elle joue le rôle d'un homme. Et bah quand même. J'ai tout de suite accroché. J'ai regardé l'opéra plus de trois fois, et j'aime toujours autant. C'est une chanteuse à la technique vocale impressionante, et au jeu théâtral magistral (pour quelqu'un à qui le rapport au public faisait peur, on applaudit!). Sans parler d'une musicalité qui m'a tout de suite touchée (mais ça c'est purement subjectif). Bref, bref, bref, petite présentation un peu plus détaillée:
Sarah Patricia Connolly est née en 1963. Elle commence la musique dès l’âge de cinq ans avec le piano et le chant, tout en s’intéressant aussi à la composition, notamment grâce à son père. Elle rejoint le chœur de l’église de Middleton St George où elle habite, en tant qu’alto.
Elle va au collège et lycée au "Queen Margaret’s school" de 1974 à 1980. Elle passe avec succès ses examens de piano, et très vite, la perspective d’une carrière musicale devient indubitable. Lorsque ses parents divorcent, elle déménage pour Nottingham.
Là-bas, elle continuera ses études au Clarendon College, qui offrait à cette époque la meilleure éducation musicale possible. Elle y est brillante, et à sa sortie, elle intégrera le Royal College of music de Londres. Elle y étudie le piano avec Patricia Carroll et le chant dans la classe de Margaret Kingsley. Au bout de trois ans, elle obtient le diplôme d’enseignement du piano. Mais elle hésite à se tourner vers le chant.
De 1987 à 1992, elle fait partie du chœur de la BBC, ce qui lui permet de faire un tour du monde des grands festivals musicaux et de rencontrer d’éminents chefs d’orchestre ou compositeurs tels Pierre Boulez, Luciano Berio et Peter Eötvös. Pendant cette période, elle se produit régulièrement le vendredi soir en chantant et jouant ses propres arrangements de Gerschwin avec un trio de jazz. Ivor Bolton et Jane Glover, deux chefs invités à la BBC Singers l’encouragent bientôt à poursuivre une carrière en solo.
Mais les débuts sont difficile, aussi elle envisage de faire carrière en tant que pianiste de jazz… toutefois l’envie de tenir un jour le rôle du Shéhérazade de Ravel la décide à revenir au chant. Elle parvient à vaincre sa peur de la scène et décroche quelques rôles de premier plan comme celui d’Annina dans Le Chevalier à la Rose de Richard Strauss. Bientôt, Sarah Connolly s’affirme sur scène comme dans les enregistrements (bien qu’elle ait u faire paraître son premier disque à compte d’auteur) , et ce avec un répertoire varié : Bach, Haendel, Purcell, Berlioz, Mozart, Schumann, Gluck…
Aujourd’hui, Sarah Connolly est reconnue comme l’une des meilleures mezzo-soprano anglaises Au nouvel an 2010, elle a été décorée et a obtenu le titre de Commandeur de l’Ordre de l’Empire Britannique (CBE).